Savoir revivre de Jacques Massacrier Savoir revivre de Jacques Massacrier

Savoir revivre (Jacques Massacrier)

Savoir revivre

de Jacques Massacrier

1973, Albin Michel

Grande nouvelle ! Le livre est à nouveau édité, dans une qualité comparable à celle d'origine !
Vous pouvez le commander aux Editions du Devin ICI.

À quoi bon lancer des cris d'alarme contre la société de consommation et d'industrialisation, contre la pollution qui en résulte, si nous continuons à faire vivre les industries qui nous empoisonnent et épuisent les ressources naturelles de notre planète !

Pourquoi entretenir les mauvaises herbes qui étouffent les légumes de notre jardin ?

Dans le tumulte de la foule indifférente des grandes cités, on ne perçoit plus les plaintes, alors n'usons pas le peu d'oxygène que nous reste à crier notre désarroi.

Allons plutôt réapprendre à vivre en se passant du produit de ces industries et retrouvons au contact de la nature les bases d'une véritable échelle des valeurs, devant le merveilleux équilibre biologique nous pourrons mesurer l'immensité du désordre de notre société.

Certes, nous aurons du mal à nous passer complètement de ces produits manufacturés, nous avons accumulé trop de vilaines manies pendant des générations.

Peut-être ne faudrait-il pas éliminer une production industrielle dans un intérêt commun et limité aux choses essentielles, mais comment les déterminer puisque nous avons précisement perdu la notion de l'essentiel ?

Mettons nos connaissances en veilleuse, allons méditer sur l'opportunité de leur utilisation. Reconsidérons les éléments primordiaux de notre existence.

Il faut avoir un puit pour connaître la valeur de l'eau… Il faut faire pousser un arbre pour hésiter avant d'en abattre un autre… Il faut savourer les légumes de son jardin pour savoir à quels succédanés nous étions accoutumés… Il faut couper son bois pour retrouver devant sa cheminé la véritable sensation du confort… Il faut confectionner ses propres vêtements pour ne plus avoir envie de subir les caprices de la mode… Il faut regarder vivre les animaux et les insectes avant d'exterminer quelques soit-disant "nuisibles"… Il faut retrouver la santé du corps et de l'esprit pour réaliser le plaisir de vivre et celui d'aimer.


Je lui dis :
- Rends moi cette cerise, tout de suite.
- Bien, répond le loriot.
Il rend la cerise et, avec la cerise, les trois cent mille insectes nuisibles qu'il avale en une année.

Jules Renard

Chaque année, des centaines de milliers de gens prennent conscience de la stérilité de leur vie sociale, éprouvent le pressentiment des grands bouleversements ou des cataclysmes qui n'épargnent que les peuples primitifs et ils partent pour réapprendre à vivre organiquement dans la nature.

Cette nature que la pluspart ont seulement abordée en vacances et en week-end, ceux qui n'ont jamais fait pousser qu'un haricot dans un coton humide à l'école communale, ceux qui voudraient bien construire un mur mais qui ne connaissent pas les proportions pour faire du ciment, ceux qui ont toujours pensé qu'il fallait un coq dans un poulailler pour que les poules puissent pondre, ceux qui sont désemparés lorsqu'ils n'ont pas de médecin pour soigner le moindre malaise, ceux qui s'imaginent qu'il faut être tailleur pour confectionner des pantalons ou boulanger pour faire du pain…

…Ce livre leur est destiné, il leur apprendra des choses simples et élémentaires, les éléments de base qui sont généralement formulés d'une manière trop complexe pour les "non-initiés" dans les ouvrages spécialisés, des recettes et conseils divers recueillis auprès de ceux qui ont vécu l'aventure en s'échappant des villes ; ils ont appris eux-même à revivre avec la nature et nous proposent dans ce livre les solutions aux difficultés qu'ils ont éprouvées.

En fait, il s'agit de remplacer le plus possible les produits du commerce par ce que l'on peut faire facilement soi-même, il ne faut pas espérer pouvoir vivre d'un jour à l'autre sur sa propre production mais on peut rapidement réduire au stricte minimum ses besoins financiers (surtout ceux qui vivent en communauté).

En retournant près de la nature, nous contribuons à la protéger, nous réintégrons notre élément naturel et cessons de collaborer avec une société dont la vitalité est basée sur le gâchis. Nous sommes peut-être les pionniers d'une grande migration vers un monde meilleur qui est à notre porte.

L'Homme s'obstine à inventer l'Enfer dans un monde paradisiaque.

Jacques Massacrier


LA MAISON